On a tous un père. Un géniteur, notre créateur, celui qui nous a certainement permis de vivre cette vie.
Mais… on n’a pas tous un papa. Vraiment pas.
Celui-ci peut malheureusement ou au contraire, heureusement, partir du bas de l’échelle et gravir les échelons avec le temps. Certains ont ce petit don d’être un vrai papa dès le début et certain l’auront après quelques années. Moi je pense que l’important, c’est de prendre les moyens pour arriver à assumer son rôle, avec autant de passion et d’amour qu’au moment de la conception. Mais ça, c’est un autre sujet/débat et je n’écris pas pour ça.
Je ne peux pas vous décrire une enfance difficile avec un père absent car ça n’a jamais été mon cas. Et ça, je le comprends et je me rends compte de la chance que j’ai à travers les années. Merci, merci papa. On a tous notre meilleur, notre plus gentil, notre plus cool papa. Mais je trouve moi que… le plus fort, c’est mon père.
Je fais partie des gens qui croient que de s’ouvrir aux autres quand on a de la peine dû à une situation difficile est gratifiant. Je ne ressens pas la honte à être faible parfois, à être mêler et ne plus savoir comment gérer. Non, je suis ouverte et transparente. D’ailleurs, je crois que de parler de nos petits et de nos grands problèmes ainsi que de nos peines, peut rapporter beaucoup. C’est souvent dans l’échange avec quelqu’un que l’on en tire des conseils auxquels nous n’avions pas pensée et qu’On va chercher des mots de réconfort qui nous procure le plus grand bien. C’est pourquoi ce soir, je vais vous parler du mien, de mon père.
Malgré mes 31 ans, je suis encore une vraie little daddy girl. Je le serai toujours. Oui, mon chum est au courant et il respect et admire tellement la force de mon père, qu’il me laisse faire. 😉
C’est que je suis l’père en peinture! Même caractères, mêmes idéaux, même façon de penser (à quelques sujets près!) même réaction dans bien des situations et même quelques passions. C’est beau hein?
Je l’aime tellement parce qu’Il me fait rire. Il a un sens de l’humour unique et qui, chaque fois me surprend. Il me fait sourire dans sa façon de voir la vie, de voir les gens et dans ses analyses approfondie pour parfois, aucune raison mais souvent pour m’apprendre des choses aussi. Oui, papa, depuis toujours, tu me fais rire et sourire.
Mais tu me fais aussi pleurer. Tu me fais aussi très peur. Parfois, tu occupes toutes mes pensées et toutes mes journées. Tu me fais angoisser et paniquer.
Mon père, c’est le plus fort car, à chaque jour il part au combat. Il part au combat contre sa maladie. Une maladie qui, lentement, le détruit. Et pourtant, lui, il sourit.
Mais je sais aussi qu’il s’en fait beaucoup. Beaucoup pour lui mais énormément pour nous. Il a fondé une famille des plus tissés serrés. Ben tricoté serré, serré. C’est une chance incroyable d’y en faire partie. Et ça papa, on te le doit. Merci pour cette famille formidable que tu nous as donné.
Mais là, on s’en fait pour toi, papa. On le sait que tu es fort, car à chaque jour, tu trouves de l’espoir et tu t’en sors. Tu restes positif, à regarder à travers ta chambre d’hôpital. Je ne sais pas où tu peux trouver toute cette force mais je t’admire. Si tu le peux, transmet moi cette réserve bien cachée et surtout sacrée que tu as en toi car un jour ou l’autre, moi aussi j’en aurai de besoin.
Peut-être que mes mots te feront sourire ou pleurer mais, comme je te connais, je sais que tu y trouveras un peu de réconfort. Je veux juste que tu saches que, malgré le fait que certaines journées sont plus difficiles et moins lumineuse, qu’il y a une tonne de gens qui sont là pour toi et qui veulent te donner tout leur soutien. Accroche-toi, bientôt, tu seras de retour à la maison, auprès de maman, ma grande sœur et mon petit frère. Nous serons tous là, comme toujours, pour te dire à quel point nous sommes heureux de te revoir et que nous sommes chanceux de s’avoir.
Une dernière chose que je souhaite vraiment te dire : si la santé s’achetait, t’inquiète que j’en ferais des levées de fonds et des marathons pour pouvoir te la redonner, tu n’as même pas idée! Et si je pouvais prendre ta souffrance pour pouvoir t’alléger un peu dans ton quotidien, et bien, sache que je le ferais sans aucune restriction ni question. Je ferais tout pour te redonner ta santé d’autrefois. Malheureusement, la vie a ses hauts et ses bas. Et ça, je ne peux pas.
Cependant, ce que je peux faire, c’est d’être à ton écoute, à tes petits soins, te faire rire, te parler 10 heures par jour… tout ce dont tu as de besoin, je peux le faire alors n’hésite pas. Je te promets de te donner tout ce dont je suis capable pour que l’on puisse passer à travers cette maudite maladie. Je suis là, pour toujours à tes côtés comme toi tu l’as été depuis que je suis bébé. Tu t’es assez occupé de moi, maintenant, laisse-moi prendre soin de toi.
En terminant, s’il y a une chose que je peux te dire aujourd’hui et qui restera la pure vérité pour toujours, c’est que je suis tellement fière d’être ta fille. Tellement, tu m’as transmis tellement de chose uniques qui font de moi la petite guerrière que je suis aujourd’hui. Et pour ça, papa, je ne te dirai jamais assez merci.
Et je suis certaine que plusieurs personnes auront la même certitude que moi après avoir lu ces mots. Celle de crier haut et fort que… le plus fort, oui, c’est mon père.
Je t’aime et lâche pas. On est tous avec toi!
