Par Amélie
Collaboratrice Pop-Up!
Des larmes coulent sur mes joues, mon p’tit cœur a mal, je souffre de ton absence car la vie a décidée qu’elle te reprenait, m’arrachant ma maman … Ce nom que je répète sans cesse parce que je veux que tu reviennes. Je me sens comme quand j’avais 4 ans et que je m’étais perdu à l’épicerie et que je te trouvais plus. De la peur du désespoir de la peine: je veux ma maman!!!
Sauf que cette fois-ci il n’y a pas de madame qui va m’aider à te retrouver, tu es bel et bien partie pour de bon… Partie pour un monde meilleur certes sans la souffrance et la maladie.
Ça fait mal devoir quitter quelqu’un, pas parce qu’on l’a choisit mais parce qu’on nous l’a imposé. La maladie, le cancer qui a habité ton corps sans que tu l’invites a eu raison de toi. C’est dur de voir un être cher combattre cette maladie, ce n’est guerre plus facile de l’accompagner mais ce n’est rien à comparer la souffrance et le changement qui habite la personne malade. Quand je repense à cet aspect, la maladie et tout ce quelle à engendrer, je ne peux souhaiter que tu sois bien ou tu es car ce serait d’être égoïste de vouloir t’avoir près de moi quand je sais par où tu es passée.
Je t’ai vu maigrir, dépérir, ne plus avoir cette force qui te caractérisait mais te voir tellement vulnérable. Être tellement heureuse si tu mangeais une bouchée de plus comme une maman l’est quand son enfant refuse de manger. Je suis restée assise à tes côtés durant la nuit lorsque tu avais peine à respirer ne sachant que faire me sentant tellement inutile. J’aurai tout donné pour pouvoir te donner un respire.
On est souvent confronté au doute dans la vie, se demandant toujours si on fait bien ou pas. Aujourd’hui, près de 3 mois après ton départ je peux te dire avec certitude que la plus belle chose que j’ai pu faire dans ma vie c’est d’être à tes côtés jusqu’à la toute fin. D’être resté avec toi à tous les jours jusqu’à ton dernier souffle. D’avoir tenue ta main en te disant : t’es prête vas-y !
D’avoir pu être l’infirmière à tes côtés, d’avoir été un peu ta maman car je sais que j’étais tannante à savoir si t’avais mangé et combien tu pesais. Et à être ta p’tite fille qui était en sécurité et rassurée auprès de sa mère.
Tout le monde me dit que je suis forte, que je suis bonne d’avoir fait ce que j’ai fais pour toi . Ce que les gens ne savent peut-être pas, c’est que ma force, c’est toi qui me la transmise, c’est toi qui a apprit à me tenir debout dans la vie et de continuer à avancer malgré ce qui nous arrive. Car toi-même tu ne l’a pas eu facile et malgré tout, tu as réussit! Il n’y a pas de parent parfait, comme il n’y a pas d’enfant parfait mais il y a un moment dans la vie que ta relation avec tes parents change et que tu développe une forme d’amitié et c’est cette période la plus belle. C’est celle qui me manque terriblement en ce moment. Malgré les chicanes, malgré les désaccords, je sais qu’il faut en profiter quand nos parents sont là car la journée où ils vous sont enlevés, ça fait mal! Vivez le moment présent à chaque jour…
J’essaie d’avancer à tous les jours un pas à la fois car je t’ai promis que ça allait bien aller. Y’a des jours où la mer est calme et d’autre où elle est déchaînée un peu comme aujourd’hui où je donnerai n’importe quoi pour pouvoir être à tes cotés et jaser.
Tout me manque; toi, nos jasettes, nos fou rires. Y’a pas une personne sur cette Terre qui me connais mieux que tu me connaissais bien sûr car c’est toi qui m’a tricotée! Souvent j’avais pas besoin de parler pour que tu saches comment ça allait, tu savais quand y fallait me laisser dans ma bulle , tu savais tout!
Tu étais sûrement pas la maman parfaite mais tu étais la mienne et ça, c’est ce qui a de plus important. Je ne sais pas si j’aurai la chance d’être maman un jour, mais quand j’y pense j’ai le cœur gros en me disant que jamais je ne pourrai te présenter mon enfant. Tu aurais été tellement la grand-maman parfaite. La seule chose à laquelle je m’accroche et qui me reste c’est de me dire que tu es a mes côtés même si je ne peux te voir, et que tu y seras toujours. Sache que si un jour j’ai la chance d’être une mère, cet enfant saura tout sur toi, je lui parlerai de comment tu étais une femme formidable, généreuse et je lui transmettrai ce que tu ma appris dans la vie. Et si cet enfant hérite de ma tête dure eh bien je lui dirais en riant que ça vient de sa grand-mère!
Je m’efforce jour après jour d’accepter ton départ, j’essaie de guérir mon cœur qui a mal. Un jour à la fois, un pas à la fois.
Sache que jamais, jamais, je ne t’oublierai et je continuerai à te parler a tous les jours. Tu es et tu seras toujours dans mes pensées. Tu seras mon soleil dans le ciel bleu et l’étoile qui brille dans la nuit.
Repose-toi maintenant ma belle maman, tu mérites ton repos et comme on dit : tu la gagné ton ciel! Mais ne reste pas trop loin…
Je t’aimais je t’aime et je t’aimerai ma belle maman, mon ange.
Tu me manque énormément xxx
Amélie