Par Suzie
On m’a déjà dit… «Une fois qu’on est parent, on l’est toute une vie». Ce n’est pas faux, vous serez d’accord avec moi.
Mais ceux qui pousseront plus loin leur réflexion auront vite compris que cette phrase populaire, surtout de la bouche de ma mère, a un double sens. «Une fois qu’on est parent, on l’est toute une vie»… On donne naissance à un petit être humain tout délicat et tout droit sorti de nous. Ça doit tellement être un moment émouvant et spécial… C’est fou, j’ai peine à m’imaginer les émotions que je ressentirai lorsque ce grand jour voudra arrivé. Bon, énervez-vous pas, je ne suis pas enceinte et je n’essaie pas non plus. Mais, étant une fille qui pense beaucoup, ça me traverse quand même l’esprit à l’occasion, d’autant plus que mes meilleures amies ont déjà des enfants où sont enceintes. Mais tout ça pour vous dire qu’une fois le bébé décroché du cordon qui le reliait à sa mère, il n’y a pas de politique de retours et/ou de remboursement. Avoir un enfant c’est un one shot deal. Je te souhaite de surtout pas te tromper et de bien miser.
Parce qu’avoir un enfant, ça te donne un nouveau titre mais surtout un nouveau rôle. Un rôle que tu devras endosser avec toute ta fierté, mais également toutes les responsabilités. Parce que hein maman, «quand on est parent, on l’est toute une vie»… Oui. Et surtout vous, mes chers parents d’amour.
Lorsque vous avez décidé de vouloir me créer (pauvre vous, j’espère que par moment vous ne regrettez pas trop hein?), je sais que c’était pensé. Que c’était une décision que vous avez vu évoluer ensemble, grandir avec votre amour et que vous étiez prêts. C’était un choix, une volonté. Vous avez endossé avec toutes les qualités du monde ce rôle si important d’être parent. Bravo, honnêtement, je vous trouve vraiment cool et épatant. Parce que je ne sais pas comment vous avez pu faire.
En plus de mettre au monde trois enfants, de nous élever, de nous ramasser quand on se laissait traîner, de nous faire à manger, de nous amener à toutes nos 1500 activités, d’avoir tout payé… Vous avez toujours été là. Vous avez toujours été les mêmes. Vous avez vécus pour nous, en vous oubliant un peu vous. Il est temps maintenant de penser à vous deux, ou à chacun pour soi en même temps. Il est temps que ce soit à moi, mon frère et ma grande soeur de prendre soin de vous.
Parce que, j’imagine aussi que lorsque nous sommes enfants, on l’est pour tout le temps.
C’est comme ta phrase maman, parent un jour, parent toujours. Enfant maintenant, enfant pour le reste du temps.
À 27 ans, je suis une adulte mais pas une grande personne. Bien que mon 5pieds vient tout justifier, je dois vous dire que souvent, je me retourne encore vers vous. Quand ça va pas, quand je sais pas comment faire une recette bien spéciale, quand mon char lâche, quand j’ai une bonne nouvelle, quand j’ai besoin d’argent aussi parfois… Oui.
Quand j’étais bébé, je pleurais dans vos bras. C’était dans les vôtres et seulement les vôtres que je pouvais retrouver mon réconfort. Quand j’étais enfant, je m’y retrouvais souvent aussi. Un peu moins que bébé, mais vos bras, c’étaient comme un endroit où je pouvais me réfugier et me protéger. Ado, c’était dans les bras de mes amies que je pleurais. Vous? Ah! Vous ne pouviez juste pas comprendre… J’étais une adolescente! Et voilà qu’aujourd’hui, une fois rendu dans le monde des grands et une adulte maintenant, j’ai compris que je faisais maintenant les deux. Pleurer dans les bras de mes parents et dans les bras de mes meilleurs amis.
Parce que, ça peut paraître quétaine en maudit mais quand on y pense et qu’on refait le chemin de sa vie… Nos parents n’étaient-ils pas nos meilleurs amis quand nous étions tout petit? Oui.
Aujourd’hui, ils le sont encore. Ils sont toujours les mêmes. Ils sont surtout, malgré les années qui passent et nos responsabilités qu’on prend en charge, toujours et encore des amis, toujours et encore nos parents et ce…
Pour la vie. Alors mes parents… Parents un jour, parent toujours? Moi je veux vous dire merci, pour toutes ses années et surtout pour ma journée d’aujourd’hui. C’est à 27 ans et dû à un accident que j’aurai pris conscience qu’une fois qu’on était un enfant d’un parent…
On l’est pour le reste du temps.
Merci mes parents. Merci tellement. Je suis l’enfant la plus comblée du monde d’avoir des parents comme vous. J’espère qu’un jour, je pourrai à mon tour, vous redonnez tout et prendre soin de vous.