Par Jessica
Dans les derniers mois, je suis passée de la personne la plus zen sur la Terre à un petit pou qui saute partout. Le stress, ce n’était que dans mon vocabulaire en fin de session, et encore. Je me décrivais comme une personne équilibrée mentalement (c’est quoi ça veut dire, finalement?) et j’étais celle qu’on appelait en panique pour essayer de ramener la relativité de la vie, le calme et les pensées paisibles en cas de besoin. Mon règne, mon trône, la Reine de je-respire-toujours-en-tout-temps que j’étais s’est vue chuter librement sans parachute, sans matelas gonflable en dessous.
Il m’est arrivé de paniquer pour un rien qui semblait tellement énorme à ce moment-là. J’ai eu les larmes aux yeux en voyant tous les événements qui arrivaient si vite et qui, au final, se géraient assez bien. Je sais très bien que je ne suis pas la seule à qui ça arrive, je vois toujours des amis paniquer en une seconde parce que le stress de la vie est constamment sur nos épaules, pour plein de raison, pour plein de choses auxquelles on doit penser tous les jours. Ça arrive à tout le monde de craquer à un moment ou à un autre, et je me sers de mes trucs que j’ai développés pour vous aider (en tout cas, essayer) à respirer un peu et à retrouver l’esprit zen qui se cache au fond de nous.
L’essentiel, toujours.
Quand j’ai ressenti un stress énorme dans le fond de mon estomac, je me suis mise à analyser ce qui se passait dans toute ma vie et j’ai réalisé quelque chose : ataboy! Des projets, j’en ai des tonnes et des tonnes, je devrais me calmer les nerfs. Oui, c’est une bonne chose d’avoir des ambitions, des projets tout plein la tête, de sentir qu’on est productif et de se donner à fond dans milles et une chose, mais comme l’humain a des limites, des fois, c’est juste too much pour ta tête et ton corps.
En ce qui me concerne, j’étais en stage d’enseignement (my homies know how hard it is) ce qui n’a pas vraiment aidé à ma cause. J’avais aussi tout plein de petits projets qui me mettaient de la pression sur les épaules, qui ne faisaient qu’en ajouter à mon angoisse.
Conseil numéro 1 : concentre-toi sur l’essentiel. Je te donne un exemple très concret; je devais absolument réussir mon stage et par-dessus tout, faire apprendre mes élèves. Quand tu as la réussite de 24 enfants sur ta conscience, tu dois faire des choix importants. J’ai décidé de prendre une pause de certains projets (oui, une pause, tu le mérites bien). Ça m’a permis de me concentrer sur ce qui était très important à ce moment de ma vie et de bien réussir. Comme on dit, mieux vaut la qualité que la quantité?! Même affaire! Réduis tes tâches, réussis celles que tu entreprends et sois-en fière. Personnellement, si je continuais tout ce qui était sur ma To do list, j’allais probablement échouer et être insatisfaite de pas mal tout (qu’est-ce qui est plus beau que ta propre satisfaction?). Après la crise passée, j’ai pu me remettre aux projets qui me tenaient réellement à cœur et mieux gérer mon stress (oui, ça arrive que ce soit seulement des petites périodes de temps, no worries, ton cerveau reprend le dessus quand tu lui en donnes la chance). Mon stage était terminé (et réussi haut la main, yes!!!) et l’angoisse était, sans être disparue complètement, un peu dispersée.
Se confier, pas juste à ton chien.
J’n’avais pas de chien, ça tombe bien. Je devais me confier à une autre espèce qu’animale. Je me suis tournée vers une personne qui peut me comprendre et ne jamais me juger, à qui je n’ai pas peur de dire ce que je ressens.
Conseil numéro 2 : Il ne faut jamais oublier que des gens nous entourent et il ne faut jamais hésiter à aller cogner aux bonnes portes pour avoir de l’aide. Rester dans ma tête à réfléchir à tout ce que je devais remettre comme travail ou encore à ma liste de choses à faire quotidienne m’a seulement fait réaliser que j’exagère (à peine… ok, beaucoup trop). Le téléphone, tu le prends dans tes mains et tu appelles une amie, une sœur, un frère, qui tu veux. Je te jure que dans mon cas, cette personne m’a fait réfléchir à autre chose que tout ce que je pouvais penser en étant seule. Elle m’a aidé à établir une bonne relativité des évènements dans ma tête (tu n’vas pas mourir, c’est un moment dur, il faut en vivre parfois). Elle m’a apporté des solutions, des trucs, elle m’a dit de respirer (c’est quand même important, mais on a l’impression d’étouffer des fois, je sais), de prendre une journée à la fois. Elle m’a écouté des heures et des heures parler et parfois pleurer et ça fait du bien pleurer dans les oreilles de quelqu’un (sorry, ça fait partie du contrat d’amitié). Elle m’a fait sortir de ma grotte pour me changer les idées (repenser à ta journée qui a été un désastre n’arrange rien, the show must go on) et c’est une des raisons pourquoi mon stress / angoisse beaucoup trop grand pour ce que ça aurait dû être s’est réduit peu à peu au fil du temps. My friends are keepers.
Accepter, parce que tu ne peux pas faire autrement.
De l’angoisse? Moi? *rire nerveux*. Non. Jamais, je suis seulement fatiguée. Non. Eh, ma belle, ça se peut fort bien que ce ne soit pas seulement de la fatigue. Ça se peut que tu doives prendre un peu plus soin de toi.
Conseil numéro 3 : tu ne peux plus rien faire contre ça, accepte ton stress, ton angoisse, dealer avec sera beaucoup moins pénible que si tu ne fais que renier le problème. En admettant que t’es rendu un peu trop loin dans la nervosité de la vie, aller chercher de l’aide (mes conseils ci-haut, de rien) te sera beaucoup plus facile. De mon côté, je ne voulais pas me dire que j’étais angoissé. Pourquoi? Parce que je me crois forte et indestructible (t’es pas un mur de béton, fille). Je ne voulais pas accepter le fait que je n’étais pas aussi hot que je pensais. Je vais peut-être t’apprendre quelque chose ici : ton corps a des limites et tu ne les vois pas réellement arriver quand tu es toujours dans le feu de l’action. Ça prend le dessus un moment donné et ça te frappe dans la face aussi vite qu’un champion de boxe. Mais t’sais, t’es amochée pendant un petit bout de temps, mais si tu te donnes la chance, le repos, le recul et le temps nécessaire, tu te sentiras mieux un jour ou l’autre. Donne-toi un break, ton cerveau te lance des messages que t’as clairement pas compris avant. C’est pas la fin du monde dire que tu stresses (sois pas si orgueilleuse…).
Encore une fois, j’ai l’air ben nice de te lancer mes trucs qui ont fonctionné pour moi, mais n’oublie pas que tu es la personne qui te connaît le mieux. Je n’ai pas la clé du succès (I wish…), mais j’espère au moins aider quelques personnes à l’approche de cette fin de session qui peut rendre fou. Tes propres trucs sont les bienvenus dans la petite section « commentaires », parce que je sais que je ne suis pas la seule à devenir une boule de nerfs, que mes trucs ne sont pas la solution miracle, que des dizaines d’autres solutions s’offrent à nous. Bref, sois zen, respire, ça va bien aller. T’es belle, t’es bonne, t’es capable!
Bonne semaine les Simplistes!
Jessica xoxo