Par Suzie

On va se le dire toute suite, on a pu 20 ans.

Ayoye, en écrivant la phrase, je me suis rappelée à quel point j’ai abusé de cette phrase qui me faisait tellement rire il y a de ça une dizaine d’années… Parce qu’en fait ma phrase était plutôt celle-ci : Ah, j’te dis! On a pu 20 ans, hein? On l’a juste pas encore! #remember

Je ne sais pas pourquoi mais aujourd’hui, je ne l’utilise plus vraiment… voir pas du tout. 7 ans plus tard, je le ressens plutôt dans mon corps ce maudit «On a pu 20 ans, hein!».

Je sais que les personnes plus jeunes se disent «bah voyons elle, est folle de dire ça à 27 ans.» Ouais, ouais, attend peu d’avoir passé le cap du 25 mon p’tit jeune, on s’en reparlera ;)!

Au contraire, les personnes plus âgées diront que j’ai peut-être raison ou bien que je me plains pour rien. Ils se dissent plutôt hey sibole, attend peu d’en avoir 50! T’as pas fini la p’tite! Je répondrais à ceux-ci que ma vie risque d’être moins déchirante les vendredis soirs rendu à cet âge où je préférerai probablement «M’écouter un bon film, collé en amoureux». Lolol

Parce qu’à 27, le choix est plus souvent qu’autrement très déchirant! Toute la semaine je dis Ouaiiis, vendredi je sors et ce sera la fiesta! Et soudainement, rendu au vendredi j’ai cette envie de m’éffoirer tendrement sur mon divan et de faire la sieste…. Jusqu’au lendemain matin. Bon, j’exagère peut-être un peu mais reste que j’ai moins la motivation et l’énergie pour sortir qu’avant.

Shame on me, ça m’apprendra : travailler 70 heures par semaine c’est peut-être trop. Vous avez raison 🙂

Tout ça pour m’amener à vous dire qu’en réfléchissant durant un certain midi, je me suis mise à penser aux différences qui pouvaient affecter ce changement d’intérêt avec l’âge et même… de comparer divers scénario!

Confirmez-moi s.v.p. à la fin que je ne suis pas la seule à avoir 27 ans et parfois me trouver mamie. P.S : je ne fais pas encore de puzzle. Clin d’oeil à ma tendre amie Christina ;)!

Sortir dans les bars à 18 ans c’est…

Se préparer une semaine à l’avance, parce que tous les vendredis, c’est LA soirée du siècle, tsé veux dire. Tu textais tout le monde en début de semaine pour les «inviter» à sortir avec toi et surtout, tu le publiais dans ton statut FB pour être sur de ne pas en avoir oublié un.

Sortir dans les bars à 27 ans c’est…

Être pas maaaaal plus molo et YOLO. Tu texte plutôt une vieille chum la veille ou le soir même pour lui proposer. Ça se peut même qu’elle te répondre : ah, je sais pas là. J’ai les cheveux gras pi je suis trop vache pour me les laver.

Anyway, le ¾ des filles avec qui tu sortais back in the days sont probablement même pu tes ‘’amies’’.

Le planning de la soirée à 18 ans :

On se faisait une petite virée shopping (ben au Urban Planet metton), ensuite meeting à l’appart payé par nos parents, pré-drink et vers 12h30 on s’en allait finalement au bar. (Y’avait un moins gros line-up rendu à cette heure-là).

Définition des étapes de la soirée :

Meeting : Se chixer environ pendant 2 heures, se faire coiffer par son amie pi maquiller par l’autre, se changer dix fois de t-shirt pour finalement remettre le même qu’au début. Un fer plat pour 12 filles toutes dans la même salle de bain. Pi du spraynet Herbal Essence acheté en rabais à la pharmacie.

Shopping : À chaque semaine on allait s’acheter un nouveau top à 10 piasses pour sortir.

Pré-drink : Un 40 onze de vodka à la gang avant de partir ben pacter pour le bar et avoir 5$ dans notre sacoche pour payer le maudit cover et/ou un shooter. Surtout pas de vestiaire, trop cher! On laissait nos manteaux dans le char pour sauver 2.50$, pourboire inclus.

Le planning de la soirée à 27 ans :

On enfile plutôt un chandail en laine long et bien mou avec un legging, au gout du jour le plus possible. Une bonne vieille toque sur la tête, on fait ensuite la sieste sur le divan pour ‘’toffer’’ avant le bar.

Avant de partir, on se re-check dans le miroir, ben cernée de notre semaine prononçant : Ouin… Ah pi, m’en cal*ss, ils me prendront de même ou pas pentoute!

À 18 ans ont…

Essayait de se trouver un lift pour aller au bar.

À 27 ans ont…

Essaie de se trouver une gardienne.

À 18 ans ont peut rentrer tard, on a déjà avisé le prof de philo qu’on ne sera pas là demain matin.

À 27 ans on suggère 19h30 comme heure de rencontre, parce que hein, on travaille tôt le lendemain. Pi on a pas les moyens de prendre une maladie.

À 18 ans, on callait 5 shots de Jack d’une traite.

À 27 ans, on «taite» notre bière durant 2 heures.

À 18 ans, «Eye! On va au Dag! Y va avoir crissmen du monde à soir y parrait»!

À 27 ans, «Ah! On s’entend pas parler icitte pi on peut même pas s’asseoir! On essaie tu le nouveau pub chez Ti-Guy à Neufchatel? C’est ben molo, mais le pop corn est papire y parait!»

À 18 ans, «J’suis cassée pas mal, mais je vais mettre ça sur mes prêts étudiants. Comme ma collection de top achetés pour chaque sorties chez Urban Planet! Who careee?»

À 27 ans, « J’suis cassée pas mal, je peux pas vraiment sortir… J’ai mon paiement de prêts étudiant qui passe demain en plus!»

Ah la belle vie de jeunesse! N’empêche que je n’échangerais pas ma vie actuelle pour y retourner je pense. J’ai vécue de bons moments, de belles brosses et j’en garde de bons souvenir (du moins pour ce qu’il m’en reste) mais il faut continuer d’évoluer et de s’occuper autrement maintenant!

N’empêche que, quand j’y pense… Des tops de chez Urban Planet, j’en ai repayé une grosse quantité, sans même savoir où ils sont passés! #topzebré