Par Suzie
Photo : La Cardinal Photographe
Donne-moi une claque dans la face, mon amour. Et une bonne!
Allez, vas-y fort. Je pense que ma face est prête à ça. Je pense que depuis un petit moment déjà, je la prépare à recevoir soit un gros coup, qui lui ferait sans doute très mal, soit une série de petits coups. Un peu moins douloureux sur le moment, mais qui dure plus longtemps.
Tu n’oses pas hein? Aurais-tu peur de me faire mal? Allez, donne-moi là cette maudite claque la, en pleine tronche. C’est moi qui t’as demandé de me la pitcher de même, avec toute ton mal-être causé par ton esprit malhonnête.
Vas-y, j’attends. Pas besoin de mettre tes gants blancs.
Cette claque sera sale, de toute manière. Sale de toutes les petites cachotteries et menteries. Sale de tout ce qui m’a trahi.
Je sais que tu ne veux pas te rendre-là. T’es là et puis, tu me regarde avec un petit air de chien battu ou d’ange cornu? Je ne sais plus.
Tu voudrais que j’oublie. Tu voudrais que je n’aille pas la capacité de chercher tes mentries et de les déterrer. Tu voudrais que je te pardonne, mais oublie tu à quel point je peux me trouver conne?
Ma confiance, mon amour, mon lit, mes bras, mon coeur, ma vie.
C’est pourtant ce que je t’ai offert et toi aussi. C’est ce qu’on échange au quotidien, ce sont les belles choses que l’on partage. Ces choses qui nous font du bien, ces choses qui nous font parfois oublier que je risque encore d’avoir une claque dans face demain.
Je sais que tu ne voudrais jamais me voir souffrir, mais plutôt rire. Je sais que tu voudrais me retenir, au lieu de me voir partir. Alors, pourquoi continuer de se mentir?
Malgré ce que tu penses, ce n’est pas la menterie en tant que telle qui te cause des ennuies. C’est le geste derrière elle, que j’ai vraiment envie de foutre à la poubelle.
C’est de savoir que, par soucis de me voir pleurer, tu préfères encore te cacher. Est-ce que c’est toi au fond, qui a peur de t’avouer la vérité et de l’affronter?
Aweille, j’ai pu le temps de niaiser, il est 9 heures et demi passé. Fou-moi là en pleine poire ta volée.
Oh, serais-tu en train d’abandonner? Es-tu vraiment en train de me demander d’abandonner aussi tout ça de mon côté?
Mais elle est passé où ta fierté? Celle de, peut-être un jour, correctement aimer?
Non, ce n’est pas la grosseur de la mentrie. Ce qui me fait mal, c’est de savoir que tu es prêts à briser une partie de notre vie. Pourtant tu le sais, à quel point je me sens trahi.
Pourquoi cherche tu à te protéger? Un coup les actes posés, est-ce possible pour toi d’assumer? Tu manques de courage, tu préfère partir à la nage et te faire emporter par le courant qui causera ton naufrage?
T’es lâche. Ça ne devrait pas être une tâche.
Se protéger, s’aimer, se laisser croire que toute notre vie, ça va bien aller.
Aussi petites soit-elles, tes menteries, je ne les trouve pas belle et à chaque fois que j’oublie, tu me recoupe mes ailes.
Vas-y. Prend du recul et avoue. Fou-moi là, ta claque de vérités sur la joue.
Pourquoi continuer à se tourmenter? Pourquoi essayer de repatcher mon coeur qui, à chaque fois, est de plus en plus maganer, de plus en plus brisé?
Pourtant, s’il y a bien quelque chose que tu sais de moi… C’est que je préfère avoir une bonne claque qui fait mal, que d’avoir une douce caresse, remplie de fausses promesses.