Par Ariane M.
Salut les simplistes!
Dans cet article je vous parle du fléau des « dupes » (duplicates en anglais pour duper en français) et des imitations de maquillage de grandes marques que l’on peut retrouver sur internet.
Les dupes ne sont pas mauvais en soit. Il s’agit de trouver des produits de pharmacie ou de grande surface, beaucoup plus abordable, semblables à des produits haut de gamme. Ils permettent aux consommatrices de sauver quelques dollars en ayant un semblant du produit qu’elles voulaient au début.
Je suis contre le principe pour quelques raisons.
Premièrement, vous aimez l’image qu’un produit d’une marque de luxe projette. En quoi acheter un produit similaire en quelques aspects, vous donnera la satisfaction d’avoir le produit convoiter au départ? Vous aurez rarement (voir jamais) la même qualité, et les combinaisons de pigments seront toujours différentes. Alors pourquoi choisir des versions toute autre de produits tape-à-l’oeil qui seront différents de l’original en qualité? Il n’y a absolument rien de mal à acheter des cosmétiques en pharmacie, mais ne vous faites pas à croire qu’un fard à joues Wet-n-wild sera comme un fard à joues de chez Nars. Peut-être que sa qualité vous satisfera, mais reste que le produit que vous convoitiez au début était celui de Nars. Je trouve que c’est comme copier sur son voisin dans un examen. Vous aurez la bonne réponse à une ou deux questions, parce que vous avez copié, mais le reste de vos réponses ne se rapprocheront pas de celles de votre camarade qui a tant étudié. Même principe que d’acheter un sois disant dupe et de le comparer au produit d’une grande marque. Bref, l’idée me dérange majoritairement dans des cas extrêmes où certaines personnes en fond leur mission de trouver des dupes pour tous les produits populaires de compagnies de luxe seulement pour agrandir leur collection en suivant les tendances. Cependant, cette option est toujours mille fois mieux que d’acheter des copies sur internet, ce dont je vous parle un peu plus loin de le texte.
Les produits de grandes marques nous attirent avec leur emballage, mais la qualité et aussi présente. Je blâme alors majoritairement les « Youtubeuses » qui reçoivent des articles haut de gamme par centaines. Elles mettent une pression sur les femmes d’en avoir autant qu’elles, que ce soit inconscient ou pas. Ces consommatrices croient alors que leur richesse en matière de cosmétique se traduit par le nombre d’articles de maquillage qu’elles ont, et non par la qualité.
Pour ce qui est des copies de maquillage, je ne pense pas que le phénomène soit encore très présent au Québec. Cependant, il s’agit d’un véritable problème aux États-Unis, entres autres. Les consommateurs se laissent bernés par des offres alléchantes sur des sites comme eBay, Amazon et Aliexpress. Ils voient une palette Naked de Urban Decay à 75% de rabais, avec la mention « authentique » ou « article original ». Ce n’est qu’en la recevant qu’ils constatent que la palette est drôlement légère, que la finition est bas de gamme, qu’elle n’a pas de code barre, une drôle d’odeur ou une texture loin d’être impressionnante. Tous ces facteurs sont des indicateurs que votre produit est une copie. Le véritable test sera à l’application. Plusieurs de ces consommateurs ont rapportés des réactions allergiques presque spontanées. Gonflement du visage, dermatoses, démangeaisons, brûlures, boutons et j’en passe. Une étude réalisée sur ce type d’imitations de contrebande démontre des taux alarmants de cuivre, d’arsenic et de plomb, pour ne nommer que les principaux. Ils avaient été fabriqués sans aucun contrôle de qualité ou d’hygiène, en utilisant d’autres ingrédients douteux comme agents de comblements. D’ailleurs, si le sujet vous intéresse, je vous conseille d’aller lire les articles originaux en anglais sur lesquels je me suis basé.
Dans les deux cas, on arrache des millions de dollars chaque année aux compagnies qui ont investies dans le marketing, la recherche et le développement de leurs produits. Cet argent là disparaît aussi dans le système (à moins de parler de dupes, qui sont toujours une excellente alternative si on compare les deux). Par exemple, en 2010, quand le problème n’était pas aussi grave qu’aujourd’hui, la saisie de maquillage de contrebande faite par Homeland Security aux États-Unis a totalisée 188 millions de dollars. Ça représente une perte de revenu potentielle de 1,4 milliard de dollars américains pour ces compagnies. Ça c’est de l’argent qui s’égare complètement dans le système, jamais déclaré et souvent réinvesti dans d’autres activités criminelles. Et là, j’espère que vous n’oserez pas me dire: Bin là, ils sont assez riches de même, qu’est-ce que ça peut bien changer? Premièrement, d’un point de vue éthique, on va s’entendre que de voler l’idée d’un individu, pauvre ou riche, ça reste toujours un crime. Oui ces compagnies là perdent des profits nets, mais ça leurs occasionnent aussi des grosses dépenses. Mac Cosmetics et Benefit UK, par exemple, doivent prendre des actions légales afin d’arrêter la contre bande de maquillage, en plus d’engager des équipes spécialisées dans le démantèlement de réseaux de contrebande.
Mieux vaux économiser et s’acheter l’article que l’on veut réellement, plutôt que de prendre des risques sur sa santé ou d’accumuler du maquillage bas de gamme dont on a as pas réellement besoin. Pour terminer, mon mot de sagesse: rappelez-vous que si ça a l’air louche, ça l’est probablement. 😉
Sources | http://www.dailymail.co.uk/femail/article-2210884/The-toxic-trade-fake-make-How-counterfeit-cosmetics-containing-dangerous-levels-arsenic-sold-online-unsuspecting-bargain-hunters.html
Ariane -xox-